"Lorsque je la découvris, elle était par sa quintessence,
et pour ceux qui avaient choisi ce chemin-là, un rite de passage
d'un monde vers un autre, ouvrant de nouveaux champs de la perception,
un rite initiatique dont les symboliques appelaient une cosmogonie étrange
en boucles et papillons de nuit. Ludique, éphémère,
peuplée de rêves psychédéliques, je la voyais
donner des ailes à ceux qui s'amusaient avec ses sons, ses rythmes,
ses formes, ses mille et un goûts et couleurs. Malicieuse, ambivalente,
ambiguë, je l'avais aussi surprise en train de jouer des tours à
ceux qui la prenait trop au sérieux.
A vrai dire j'eus à peine le temps de réaliser tout cela
Car très vite, la connexion vint d'elle-même. Je devais ouvrir
l'une de ses portes cachées et ne cessa alors de tisser la chrysalide
du temps perdu, devenant disciple de celui qui préconisait le bon
usage de la lenteur. Grisée par les morceaux du champignon géant
et les tonalités argentées de la musique métallique,
je me perdis parfois dans les méandres de ses intrigantes émanations,
jusqu'au fin fond de mon subconscient
Et tout fut dans tout
Rêves, songes, réalités
se mirent à osciller sans cesse d'un état d'équilibre
harmonique à la désorganisation la plus absurde
Et
je crus comprendre le sens des choses
à contre sens ? Je
ne sais plus
tout ce que je sus c'est qu'au stade ultime du tourment,
elle fut le tremplin vers un monde que je pus enfin inventer
l'horizon
devant moi s'ouvrit de plus en plus large
et se dessinèrent
alors les nouveaux champs de l'extase
Caustique pour les
uns, chaotique pour les autres, ou peut-être encore mystique pour
certains, elle est avant tout le reflet de la manière dont nous
vibrons..."
les elfes du petit monde
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